Agouraï : À 30 Km au sud de Meknès, les routes secondaires rejoignent le village d'Agouraï, dont on raconte qu'il aurait été concédé par Moulay Ismaïl à l'ensemble des prisonniers chrétiens de son empire, en échange des faveurs d'une captive chrétienne. Sous le règne de Moulay Ismaïl, les grandes tribus berbères étaient installées dans la casbah, d'où ils surveillaient les captifs. Agouraï s'est étendu au cœur de la plaine ; bon nombre de ses habitants portent les noms européens de leurs ancêtres. Ses vignobles et ses caves, dont celles d'Aït Soulla, ont une réputation nationale
Aissaouas : Avec les Hmadcha et les Gnaoua, les Aïssaoua forment les confréries les plus connues du Maroc. Fondée au XVIe siècle par Sidi Mohamed Ben Aïssa, cette confrérie religieuse se rattache au soufisme. Son centre spirituel (zaouia) principal se trouve à Mekhnès où son fondateur est enterré ; elle est célèbre pour les rites sanglants qui accompagnaient autrefois ses pratiques.
Aïn Cheggag : Commune de la province de Sefrou
Aït Abbou : douar
Bab
Bou Jeloud (Fès) : A l'ouest de Dar Batha, s'ouvre Bab Bou
Jeloud qui conduit à Fès el-Bali par une place bordée d'habitations
almohades. Cette porte d'enceinte (ci-dessous), la plus remarquable de
la ville, fut construite au XIIIème siècle par les Almohades puis
restaurée en 1913 selon le style traditionnel. Décorée d'arabesques de
faïence émaillée bleue (la couleur de Fès) d'un côté, elle arbore des
carreaux de faïence verte (la couleur de l'islam) de l'autre.
Bab Mansour (Meknès) : Porte
monumentale achevée en 1732 et construite probablement par l'architecte
chrétien Elaleuj.
Elle
devait constituer l'accès prestigieux de la cité impériale. La porte se
trouve sur la place Elhedim, l'un des endroits les plus animés de la
ville, et constitue un point de contact entre la nouvelle médina et
l'ancienne. À l'extrémité de la place Lalla Aouda se dresse Bab Mansour
el-Aleuj (la porte du victorieux renégat), élevée par un chrétien
converti à l'islam dont elle a gardé le nom. Cette porte, l'une des plus
belles du Maroc, fut la dernière œuvre commandée par Moulay Ismaïl. Deux
bastions à arcades soutenues par des piliers de marbre encadrent la
porte ornée de baies en fer à cheval, d'écoinçons, de réseaux
d'entrelacs sur fond de céramiques et de mosaïques vertes. Les grandes
colonnes corinthiennes proviendraient du palais el-Badi de Marrakech,
détruit par Moulay Ismaïl pour effacer toute trace des Saadiens. Le
passage en chicane de la porte empêchait les assaillants parvenus à
faire céder les premiers battants sous les coups de bélier, d'enfoncer
les seconds parce qu'ils n'avaient plus le recul suffisant pour
manœuvrer l'engin. On raconte que Moulay Ismaïl, après avoir inspecté
les lieux, demanda à son architecte el-Mansour s'il pouvait bâtir une
porte plus belle encore. Sa réponse positive entraîna son exécution
sur-le-champ. Pourtant travaux, achevés en 1732, semblent avoir été
menés par le même architecte
Bablil : village à proximité de Sefrou
Ben Aïssa : voir Assouaias
Beni Ahsen ou Hssen : puissante tribu marocaine
Chaouia : région du Maroc comprenant entre autres la province de Settat
Dar el-Maghsen (Fez): Le Dar el-Makhzen a servi de résidence au sultan et de garnison à ses troupes.
Djemaa : assemblée des citoyens en âge de porter les armes. Au fur et à mesure que la pacification s’étendait, le nombre des tribus berbères augmentait et elles se voyaient appliquer le Dahir de 1914 (Le Dahir Berbère du 16 mai 1930) qui reconnaissait leurs "lois et coutumes propres", en vertu desquelles elles devaient être administrées. Selon les coutumes alors en vigueur, l’administration des tribus berbères fut confiée aux "djemaas", assemblées où se trouvaient réunis les notables et les "anciens" qui connaissaient le mieux les lois de leurs fractions. En vérité, il s’agit là encore d’une fiction, car très rapidement, les membres de la djemaa furent choisis par les administrateurs français. A ce moment là, ces djemaas n’avaient aucune attribution judiciaire, et la justice était rendue par un arbitre choisi par les parties en conflit. Si les parties ne pouvaient se mettre d’accord sur le choix de cet arbitre, c’était la djemaa qui le désignait. Toutefois, le libre choix d’un tel personnage ne pouvait plaire bien longtemps aux autorités françaises de contrôle qui préféraient - et de loin - que la justice fût rendue par la djemaa, dont les membres étaient désignés par ces mêmes autorités... !
Douar : Groupement d'habitations, fixe ou mobile, temporaire ou permanent, réunissant des individus liés par une parenté fondée sur une ascendance commune en ligne paternelle. Division administrative de base, en Afrique du Nord.
Fatiha : La Fatiha est une sourate courte qui ouvre le Coran. Elle veut dire "celle qui ouvre". On l'appelle aussi "l'étendard du Coran" ou la "sourate de la Louange" ou les "Sept répétées". Cette dernière dénomination vient de ce qu'elle comporte sept versets. On dit qu'elle résume à elle seule tout l'enseignement du Coran. Elle est dite dans toute prière et se récite en de multiples occasions de la vie du musulman. Elle commence par une invocation : "Au nom de Dieu, le Tout miséricorde, le Miséricordieux." En arabe, on dit : Bismallahi Rahmani, Rahim.
Glaoui
(al Hadj Thami al-Glaoui) : Pacha de Marrakech (Telouet, v. 1875
—Marrakech, 1956). Grand féodal allié de la France, il provoqua la déposition du
sultan Mohammed V en 1953 et son remplacement par Mohammed ibn Arafa, mais il
dut effectuer sa soumission lorsque celui-ci fut rappelé au pouvoir par la
puissance protectrice (1955).
Goum : Contingent de combattants recrutés parmi la population indigène.
Goumier : tribu, peuple, gens ; contingent de cavaliers armés que certaines tribus fournissent au chef du pays lorsqu'il fait une expédition. Militaire faisant partie d'un goum
Kouba ou Koubba : En Afrique du Nord, monument composé d'une partie cubique surmontée d'un dôme généralement sphérique ou ogival, élevé sur la tombe ou en souvenir d'un personnage vénéré.
Lambèse ou Lambessa : Ville située en Algérie, devenue maison pénitentiaire. Autrefois Lambèse était une cité romaine très importante.
Louis
Lyautey : (1854-1934) Issu de l'école de Saint-Cyr et de l'École
d'application d'état-major il est destiné à l'armée. Il participe à des missions
en Algérie, à Madagascar et en Indochine (où il fut au coté de Gallieni ). Suite
aux soulèvements de Fès en 1912, il reçoit le titre de résident général. Il
réprime tous soulèvements. Il devient Ministre de la Guerre en 1916-1917, puis
est nommé maréchal de France en 1921. Il organise en tant que commissaire
général, l'exposition coloniale de 1932. Il fut inhumé à Rabat et sa dépouille
fut déposée aux Invalides en 1961. Auteur de nombreux livres sur la réalité
coloniale (du rôle colonial de l'armée, 1900), il avait été élu à l'Académie
française en 1912.
Méhallah : En Afrique du Nord, colonne expéditionnaire. Emprunté à l'arabe «camp, campement, corps, portion d'armée, colonne expéditionnaire»
Mellah : Quartier juif d'une ville marocaine.
Moulay Abd al-Hafid , ou Moulay Hafid , Moulay Hafiz : (Fez, 1875 — Enghien-les-Bains, 1937). Sultan alaouite du Maroc (1907-1912). Se posant en défenseur des valeurs de l'islam et de la tradition marocaine, il se révolta contre son frère, le sultan Abd al-Aziz, qui était soutenu par la France, et se fit proclamer sultan à Marrakech en 1907. Soutenu par l'Allemagne, qui le reconnut dès l'année suivante, il fut également reconnu par la France et les autres puissances européennes le 5 janvier 1909. L'Espagne entreprit aussitôt la conquête du Rif. Deux ans plus tard, la France, sous prétexte de pacifier un Maroc en proie aux révoltes des tribus, pénétrait dans Fès. Acculé, Moulay Hafid, dut accepter de signer le traité instaurant le protectorat (30 mars 1912), puis abdiquer en faveur d'un de ses frères, Youssef.
Moulay
Ismaïl : Meknès fut la capitale de Moulay Ismaïl, contemporain de Louis
XIV, le sultan qu'affola Versailles. Moulay Ismaïl eut le goût du colossal. Il
entoura Meknès de bastions et de murailles, la flanqua de portes monumentales.
Les haras du sultan, au dire des historiens arabes, pouvaient enfermer une
cavalerie de 12000 animaux. Moulay lsmaïl fut d'abord gouverneur de la ville, au
nom de son père le sultan Moulay Rachid qui résidait à Fès. Il lui succéda en
I672 et ne tarda pas à devenir célèbre, même en Europe, tant pour sa fougue
guerrière et sa fureur amoureuse que pour sa cruauté. Son sérail abritait près
de cinq cents concubines; il eut au moins sept cents fils, et un nombre
indéterminé de filles. Ses travaux de construction furent aussi démesurés. La
ville impériale ne fut jamais achevée, et ce qui en reste aujourd'hui semble de
dimension modeste au regard des espaces immenses qu'il avait prévu de bâtir. Les
25 km de remparts donnent l'impression que la ville flotte dans des vêtements
trop grands pour elle. C'est que tout ici avait été prévu pour abriter les
vingt-cinq mille soldats qui formaient la garde particulière du sultan, ainsi
que leurs douze mille chevaux ! Des dizaines de milliers de prisonniers, dont
deux ou trois mille chrétiens, furent employés à la construction du palais, des
remparts et des fortins. Les captifs étaient chaque matin tirés de leurs cachots
et employés aux tâches les plus dures, toujours à la merci d'une visite
impromptue du sultan. Les travaux n'avançaient jamais assez vite, et la moindre
"faute" entraînait une punition immédiate. On rapporte ainsi qu'il abattit d'une
balle un prisonnier breton qui se reposait ; une autre fois, trouvant les
briques trop minces, il les brisa sur le crâne du chef de chantier. A la
remarque d'un ambassadeur de Louis XIV qui s'étonnait de tant de "vivacité",
Moulay Ismaïl répondit : "Votre roi Louis commande à des hommes, tandis que je
commande à des brutes." Ces milliers d'hommes asservis réussirent à bâtir une
œuvre qui impressionne plus par son ampleur que par sa beauté. La ville
impériale abritait trente palais et pavillons, des mosquées, des casernes et de
nombreux jardins. Cette accumulation presque délirante de constructions,
l'ampleur des espaces, constituent le parfait exemple d'une volonté impérieuse
et de la persévérance acharnée d'un monarque dévoré par sa passion. S'il ne put
achever son œuvre, il fit néanmoins de Meknès la quatrième des villes
impériales, et la cité resta le centre de l'empire jusqu'à sa mort en 1727. Son
fils préféra s'installer à Marrakech, après avoir détruit nombre des bâtiments
érigés par son père. Meknès entrait alors dans un long sommeil.
Moulay Youssef : (Meknès, 1881 — id., 1927).
Sultan alaouite du Maroc (1912 - 1927).
Troisième fils d'Hassan 1er, il fut
proclamé sultan après l'abdication de son frère Abd al-Hafid. Ne conservant que
les apparences du pouvoir, il dut remettre l'autorité réelle au général Lyautey,
résident général français (1912-1925). Son fils Sidi Mohammed ben Youssef
(Mohammed V) lui a succédé.
Razzia : Attaque, incursion rapide en territoire étranger, dans le but d'enlever les récoltes, les troupeaux, etc.
Sefrou : À 850 m d'altitude, au pied des premiers contreforts du Moyen Atlas, la ville s'étale sur une plaine fertile irriguée par l'oued Aggaï, un cours d'eau réputé pour ses crues dévastatrices. Sefrou est devenue dès le XIIème siècle un centre de commerce et d'échanges où se rassemblaient les producteurs des régions du nord du Maroc et ceux du Tafilalet. Les Ahel Sefrou, qui habitent la région, étaient autrefois des Berbères convertis au judaïsme. Ils ont été islamisés au VIIIéme siècle par Moulay Idriss. En outre, la ville a accueilli au XIIIème siècle une importante colonie juive, venue du Tafilalet et du sud de l'Algérie, dont il resterait encore quelques descendants.
Souk el Arba des Zemmours : endroit où se tenait le souk (marché) de la tribu des Zemmours, le mercredi (el arba)
Tiflet : commune du Maroc, circonscription de
Zemmour, Province de Khemisset
Timgad :
Fondée par Trajan en 100 après J.-C. pour des vétérans de la légion, la ville
pouvait accueillir 10 à 15 000 habitants au IIème siècle. Son plan en damier est
calqué sur celui d'un camp légionnaire. Timgad est un des meilleurs exemples
connus de l'urbanisme militaire romain. (actuellement située en Algérie)
Zemmours : puissante tribu marocaine