Denis DALBIEZ et Victor DALBIEZ

DALBIEZ (Denis Jacques Victor), général. Fils de Denis, banquier à Perpignan, il est né dans cette ville le 18 juin 1852. Engagé le 23 novembre 1870, pour la durée de la guerre, au 82ème d’infanterie, il fut, quelques jours plus tard, nommé sous-lieutenant et fut confirmé dans son grade par la commission de révision. Il prit part à la répression des troubles de Limoges en février 1871, puis de la commune de Paris. Entré à St-Cyr en septembre 1871, il en sortit un an plus tard et fut promu lieutenant en 1874. Instructeur à St-Cyr en 1878, capitaine le 2 mai 1881, major au 2ème régiment étranger le 15 novembre 1893, chef de bataillon le 31 mai 1896, il passa aux tirailleurs algériens le 3 novembre 1900. Colonel le 23 juin 1907, à la tête du 3ème zouaves, puis du 2ème (1908), il commanda par intérim, en septembre 1910, la 4ème brigade d’infanterie d’Algérie et fur promu général le 25 mai 1911. Envoyé alors au Maroc, il se signala dans les nombreux combats des régions de Fez et de Marrakech et, particulièrement, lors de l’occupation de Sefrou, où il rétablit l’autorité du Sultan. Commandeur de la Légion d’honneur le 10 juillet 1913, il commanda, lors de la guerre de 1914, la 151ème brigade d’infanterie. Blessé le 17 novembre, devant Cirey-sur-Vezouze, dans les Vosges, il dut être mis en disponibilité. Renvoyé au Maroc le 31 mars 1915, il passa au cadre de réserve le 9 mars 1916. Il mourut à l’hôpital militaire de Nice le 10 août 1929.

DALBIEZ (Victor Antoine). Né le 23 juin 1876 à Corneilla-de Conflent (Pyrénées-Orientales), il était négociant lorsqu’il fut élu conseiller municipal puis maire de Perpignan. Il milita au parti radical et radical-socialiste et fur élu député des Pyrénées-Orientales le 17 octobre 1909. Réélu les 8 mai 1910 et 26 avril 1914, il soutint les ministères de gauche sans paraître souvent à la tribune. En 1915, il déposa sur le bureau de la Chambre un projet de loi relatif aux effectifs. Ce projet visait à une plus juste répartition, à une meilleure utilisation des mobilisés ou des mobilisables et préconisait une très sérieuse révision de la situation militaire de plusieurs catégories d’hommes qui, pour diverses raisons, avaient été dispensés de se rendre au front ou même de quitter leurs foyers : fonctionnaires, ouvriers d’usines, industriels travaillant pour la défense nationale, réformés temporaires, ajournés, auxiliaires, etc. la loi « Dalbiez », votée sans difficulté, car elle était conforme à l’opinion publique, fut promulguée le 17 août 1915. Son auteur fut, pendant quelques mois, le croquemitaine des « embusqués ». Battu au scrutin du 16 novembre 1919, Dalbiez retrouva son mandat de député le 11 mai 1924 et fit partie du premier cabinet Herrit en qualité de ministre des Régions libérées (14 juin 1924-17 avril 1925). Président du Conseil général, il fut élu sénateur le 9 janvier 1927 et ne retrouva pas son mandat lors du renouvellement triennal du 20 octobre 1935. Il est mort le 29 avril 1954, à Pavillons-sous-Bois.